Kenza.P Sawyer

Dans le monde il y a environs 200 pays.
Dans le monde, il y a environs 6 564 754 961 habitants.
Chaque Année il y a 365 jours.
Et il avait fallu que tout cela coïncide. Il avait fallu, qu’il retrouve cette fiche, ce jour, là, sur ce lieu-là. À croire que le hasard y était pour quelque chose. Ethan ne savait pas comment réagir, que faire. Pourquoi fallait-il qu’il soit toujours prit en plein dépourvu ?
Peut-être que c’était une nouvelle chance que lui donnait ce p*tain de hasard ? Non. Alors pourquoi ? Alors qu’il pensait justement à elle. En plus ce jour. Ce jour ou ils s’étaient rencontrés. Ce jour qu’il vénérait tant et que maintenant il allait détesté. Le hasard était bien vache. Peut-être que c’était un jeu. Très bien, Ethan voulait bien y jouer si seulement on lui donnait les règles. Il était comme un enfant à son premier jour d’école : enthousiasme et pourtant si triste. Quoi que non il n’avait rien d’un enfant. Il était plus comme un pauvre gars qui retrouve ce qu’il a de plus précieux et qui pourtant refuse de faire quelque chose. Ce qui voulait ? resté au fond du trou. Resté au fond de son trou qu’il avait lui- même construit. Allait-il resté là. Il avait si mal. Ce qu’il endurait ? Il avait beau fermer les yeux, il ne voyait qu’elle, comme deux miroirs qui rejettent toujours là même est unique et même image.
Bien sûr qu’il voulait fermer la blessure mais comment ? En vendant son âme ?
C’était bizarre mais peu à peu, il n’entendait plus rien. Il n’avait rien envi d’entendre. Pourquoi avait-il construit ces barrières ? Comme si cela pouvait l’aider. Il voulait croire. Croire en elle, croire en de nouveau jours malgré le sillage des hommes que la raison ignore depuis toujours. Mais il était toujours là. Il devait se relever, franchir ces barrières, franchir touts ces supercheries. Tout restait à faire.
Elle était là. Elle …
Amy, elle si belle, même quand elle pleure. Il l’avait vu tellement sourire que maintenant sans ce sourire ,elle lui semblait comme étrangère. Mais elle devait croire, elle ne devrait pas sombrer.
Et c’est lui qui disait ça ? … « Smile of Angel »
Ethan avait cherché, il avait cherché pendant des heures cette erreur, mais il fallait se rendre à l’évidence : tout était à refaire. Mais pour cela il fallait ce relever.
Les cheveux de la belle blonde au vent, quand elle déclara que les mirages ne devaient apparaître que dans les desserts, Ethan se retourna brusquement. Cette voix. Bien qu’elle soit si sèche et si enrouer, Ethan l’aurait toujours reconnue. Elle l’avait hanté. Il l’a connaissait aussi bien que la sienne.
En effet, cela devait un mirage. Ou peut-être un rêve. Un beau ou un mauvais rêve Ethan ne saurait dire. En fait on aurait pu dire que pour le savoir il fallait écrire la suite de cette histoire et ce ne n’était pas en restant là qu’il allait l’écrire.
Notre brunet, était toujours retourné en face d’Amy, l’expression du visage de ce dernier était plus stupéfaite qu’autre chose.
Il aurait eu envi de courir vers elle, mais ces jambes ne faisaient rien, c’est comme s’il avait perdu le contrôle de son propre corps. C’était pourtant ce qu’il voulait non ? La revoir. Oui mais, pas de cette façon, il voulait juste voir si elle allait bien, il ne voulait pas réapparaître dans sa vie, et encore moins si c’était pour se quitter.

« Amy … »

Voilà, c’est ce qu’il trouva de mieux à dire. Ce prénom, son prénom. D’un côté que pouvait-il d’autre. Salut, comment tu vas ? quoi de beau ? Non il fallait être réaliste, il n’y avait rien à dire. Alors peut-être valait-il ne rien dire. Non.
Ethan ne savait même pas ce qu’il ressentait là. De la souffrance ? C’était en effet assez dur de revoir une personne si importante 2 ans après. Mais d’un côté Ethan avait toujours un peu adoré la souffrance. Il se complaisait à exacerber ses déceptions, ses réflexions amères ; la communication boiteuse avec certains. L’incompréhension des autres enfants dans l’ensemble cruels et limités avec qui il ne pouvait donc prétendre à aucune connivence mise à l’écart qui se prolongea jusqu’à la fin de l’adolescence quand il compris qu’il valait mieux apparaître en savoir moins que les autres et pourtant en savoir plus.
Quand Ethan rompu les liens avec Amy cela ne fut pas douloureux.Etonnant. La crise qui suivit par contre … Non par la véhémence de cette dernière, mais parce qu’elle était incontrôlable.
Par un paradoxe étrange, la contemplation de ces émotions l’avait mise à l’abri des souffrances quand même tant présentent qu’il appelait tangibles, parce qu’elles ont une origine définie, il est une machine à ressentir, à pleurer et à rire quand il voulait.
Mais la douleur occasionnée par la perte de cet être tellement cher était loin d’être contrôlable, et ses manifestations ne lui étaient pas intelligibles, par exemple, ce qui fait le plus mal quand il pense à elle c’est de ne pas savoir ou regarder et de regarder au loin, comme quand je l’ai vu partir.
Il avait 21 ans à ce moment-là, quand il a compris que la souffrance n’était pas qu’un moyen d’ échapper à la platitude, d’accéder au sublime. Pourtant, ce n’est pas cette épreuve et la douleur qu’elle lui causa et qu’elle lui cause encore qui ont de lui ce qu’il est.
Ethan, se leva enfin. Avec quelle force ? Il savait qu’il devait se lever, que c’était comme une chance. Qu’il devait la revoir, au moins juste une fois. Une dernière fois, qu’il ne devait pas laisser la vie lui prendre ce regret. Quitte à avoir un remords, mais de regret.
On dit que c’est quand on perd un proche que l’on comprend son importance mais en fait c’est surtout quand on est confronté à lui faire face une nouvelle fois qu’on se rend compte réellement de son importance.
Ethan s’approcha doucement d’Amy en gardant difficilement cet air décontracter qu’il avait. Il aurait voulu crier, courir, s’enfuir, aller vers elle. Mais il ne devait rien faire de cela.

« J’ignore tout de ce désespoir hurlant contre lequel je ne peux rien »

Déclara t’il d’une voix rouée une fois qu’il se retrouva en face d’Amy. C’était étrange mais tout son être tremblait, sa main, ses jambes, son cœur. Il avait l’impression qu’il allait s’effondrer dans le sable si froid.
Cette lune qui les éclairait du mieux qu’elle le pouvait le laissait enfin voir le visage d’Amy. Ce visage, il l’avait oublié, il était diffèrent de ses souvenirs comme si peu à peu son esprit avait tout déformé. « Crack » c’était les doigts d’Ethan, il ne trouva rien de mieux à faire que se craquer les doigts.
Il se tenait toujours là, droit comme I devant elle et devant ce silence. Ethan aimait ce silence radio, il aurait tellement aimé que ce dernier les emmène loin sur la mer. Comme le vent qui apporte les feuilles mortes. Il aurait voulu voler, voler si loin, briser la glace.
Ethan aurait aimé être heureux, heureux avec elle.
Le bonheur que peut-on en dire ? Rien. Ça emmerde le monde. Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Le bonheur d’Ethan, celui d’Amy pouvait-il correspondre sans que l’un deux soit blessé ?
Le bonheur rend mesquin, jaloux, ou alors il faudrait qu’il soit partagé à deux. Un bonheur commun, pour deux être qui s’aiment. Ethan et Amy sont-ils tristes ? Heureux ?
Amy, c’était deux ans de bonheur, deux ans de bonheur partagé.
Éclat de rire, ces voix si joyeuses les discutions exaltées, ce désir, cet amour, cette musique, tout ça.
Et maintenant elle était là, devant lui. Se souvient-elle de tout ça ? Non elle ne doit se souvenir que de son entré et de sa sortie qui furent loin d’être romanesque. En effet malheureusement c’est de cela qu’on se souvient le plus dans une relation. Mais Amy, devait surtout ce souvenir de ce qu’ils ont été.
Les yeux brillants, Ethan regarde toujours Amy, cette fille qu’il a tant aimée, et qu’il aime toujours. Que devait-il ressentir ? Que devait-il faire ?
Car tout était à refaire, mais par quoi recommencer ? Plutôt ne rien recommencer. Oublier ? Non.